Afrikaans

Informations générales

L’afrikaans, dont l’ancêtre est le néerlandais, est parlé par environ six millions de personnes en Afrique du Sud, en Namibie et au Botswana, soit 13,3% de la population sud-africaine au recensement de 2001. Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas la langue maternelle des seuls descendants des colons hollandais et des huguenots français émigrés au XVIIe siècle. C’est aussi celle de cet important segment de la société sud-africaine, discriminé au temps de l’apartheid, appelé coloured en anglais et bruin en afrikaans, à savoir les personnes issues de métissages anciens entre Européens, Africains autochtones, surtout Khoïkhoï (autrefois nommés Hottentots, à éviter car péjoratif), et les nombreux esclaves d’origine africaine et asiatique. Le néerlandais s’est ainsi trouvé au contact de langues autres, en particulier des langues khoïsan et du portugais restructuré (malayo-portugais) qui avait cours au sein de la population servile. Ces contacts expliquent les évolutions qui ont abouti à l’afrikaans, langue à présent reconnue comme (semi-)créole — « semi » parce que pas aussi différente du néerlandais que le créole mauricien, par exemple, du français. L’afrikaans est l’une des onze langues officielles de la République d’Afrique du Sud, aux côtés de l’anglais (L1 de 8,2% de la population) et de neuf langues bantoues (zoulou, xhosa, etc.) parlées par près de 80% de la population. La plupart des locuteurs de l’afrikaans parlent aussi couramment l’anglais. Présent dans l’enseignement et les médias, l’afrikaans est le support d’une riche littérature (Breyten Breytenbach, André Brink, Antjie Krog, Deon Meyer, Andrew Henry Martin Scholtz et bien d’autres), dont les auteurs proviennent depuis la fin de l’apartheid des deux communautés afrikaanophones, Blancs et Coloured.

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