Afar

Informations générales

La langue afar compte plus de quatre millions de locuteurs. Elle appartient au sous-groupe des basses terres orientales du groupe couchitique, lui-même rattaché au phylum afro-asiatique. On distingue deux principaux dialectes mais l’écart entre eux est relativement faible et< n’entrave pas l’intercompréhension. Le territoire afar recoupe trois pays de la Corne de l’Afrique : Djibouti, Erythrée et Ethiopie. Dans les pays où la langue est parlée, elle est en contact avec d’autres langues afro-asiatiques : couchitiques et sémitiques. a) Couchitiques : oromo en Ethiopie, somali en Ethiopie et à Djibouti, saho en Erythrée. b) Sémitiques : tigrinya, tigré, dahalik en Erythrée, amharique, tigrinya en Ethiopie ; les parlers arabes, en Erythrée et à Djibouti.

A Djibouti, la constitution reconnaît l’afar et le somali comme « langues nationales ». Cependant, ces deux langues ne jouissent pas d’un statut politique particulier et l’enseignement continue à se faire en français. En Ethiopie, l’afar est la "langue de travail" dans la région afar. Par conséquent, l’emploi de l’afar dans l’enseignement primaire et l’administration est favorisé. Toutefois, l’amharique s’impose encore comme la langue de référence dans ces deux domaines. En Erythrée, comme pour d’autres langues nationales, l’enseignement primaire se fait en langue afar dans la région où elle est parlée. L’afar a emprunté beaucoup de vocabulaire aux langues avec lesquelles il est en contact (français, anglais, arabe, et quelques mots italiens). Jusqu’aux années 1970, c’était une langue sans écriture. En 1975, à Djibouti, deux membres de l’Union pour le Développement Culturel (UDC), Dimis et Redo ont adapté l’alphabet latin. Pour trois consonnes la graphie utilisée s’écarte des conventions de l’API : c [ħ], q [ʕ], x [ɖ].

Dans les villes, les locuteurs de l'afar sont souvent bi- ou plurilingues.

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